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Figure 1 Nicolas Pereira (2ème en partant de la gauche) défendait les idées de ND lors de ces débats. (©Rosa Florent)

C’est un début de campagne qui ne disait pas son nom. Nouvelle Donne Campus Bordeaux, accompagné d’autres formations « jeunes » des principaux partis politiques, a contribué à lancer avec un peu d’avance jeudi 4 mars la campagne électorale des départementales dans un IEP en pleins travaux, et un amphithéâtre comble.

Au cours de la soirée, 6 thèmes furent abordés dans un débat pas avare de petites phrases et d’attaques personnelles mais globalement maitrisé par des questions thématiques qui ne souffraient aucune digression.

Tout au long de cette soirée, Nicolas Pereira,  le porte-parole de Nouvelle Donne Campus Bordeaux, est monté au front sur 3 thèmes : l’avenir de la Grèce, le partage du temps de travail et l’autonomie des universités. Dans un décor de circonstances il s’est appliqué à dessiner les chantiers de demain pour une génération de jeunes (dés)engagés en politique. Résumé des débats.

« La solution pour la Grèce,  c’est encore plus d’Europe »

Le constat de Nouvelle Donne, en partie partagé par l’UDI dans ce débat, est que la Grèce est la victime d’un triple échec à la responsabilité largement partagée. L’échec des politiques grecs et européens dans la gestion de l’entrée du pays dans l’Euro,  l’échec de la Troïka dans une gestion anti démocratique  et non européenne de la crise de la dette. Et enfin, par delà ce « sauvetage » économique, l’échec social avec un bilan humain lourd (+50% de mortalité infantile, chômage des jeunes à 50%) qui pourrait ouvrir la voie à une résurgence des extrêmes, comme le montre la popularité intact du parti néo-nazi Aube Dorée qui attend son heure.

« L’Europe n’est pas le problème, l’Europe est la solution »
À l’opposé de ses contradicteurs, notre porte-parole a porté haut et fort des idées concrètes cherchant à aller au-delà de ce que l’on peut qualifier d’échec d’une « Europe des nations » pour relancer la stratégie des petits pas des pères fondateurs de l’Union Européenne, avec par exemple la mise en place d’un budget européen commun financé par un impôt européen sur les sociétés, ou la mutualisation des dépenses sociales par la création d’une véritable union budgétaire.

« Il faut repenser notre rapport au travail »

Nouvelle Donne le réaffirme dans ce débat : le partage du temps travail est un aspect clé pour combattre le chômage, mais également pour la réussite et l’innovation des entreprises,  aspect  tristement oublié du débat.

Face à un aparté entre MJS et jeunes pop’ sur les 35 heures et leur supposé échec ou succès, Nicolas Pereira a mis l’accent sur le dialogue, l’inclusion de tous les partenaires sociaux. Dans un plaidoyer pour une pédagogie de long terme, il a rappelé que le partage du travail est un fait partout dans le monde, mais qu’il nous appartient de choisir de le répartir plus équitablement pour plus d’égalité et de progrès social.

Lors de ce débat d’idées, et hors de tout dogmatisme, il a également appelé à en revenir aux faits et à apprendre des échecs comme des réussites en matière de partage du travail, comme le succès de la semaine de 4 jours dans des entreprises comme Mamie Nova ou Fleury Michon, fleurons de l’industrie française.

« L’autonomie des Universités doit être accompagnée ».

Sujet récent pour Nouvelle Donne, l’Université n’est paradoxalement pas encore le sujet sur lequel Nouvelle Donne Campus se défend le mieux. Cela ne l’a pas empêché de poser quelques jalons dans une première prise de position prudente mais constructive en la matière, parfaitement exprimée par notre porte-parole.

« Si l’autonomie des Universités peut être potentiellement une chance pour permettre aux universités de mieux préparer ses étudiants au monde du travail, cela ne doit pas se faire au prix d’un désengagement de l’Etat dans sa mission. L’autonomie des universités doit être accompagnée, par exemple en l’aidant à développer une « culture du financement »,  travail nouveau pour des universitaires. »

Conditions de réussite de cette autonomie pour Nicolas Pereira, le renouveau démocratique impliquant la société civile dans les choix des universités semble bien constituer le gage d’une recherche d’efficacité  et le dépassement de soi que seul le débat démocratique peut permettre.

Un débat qui aura permis à Nouvelle Donne Campus d’augmenter fortement sa visibilité sur le campus bordelais.

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Figure 2 : Dans l’amphithéatre, les membres de ND campus attentifs aux débats en cours (©Rosa Florent)

Alors qu’en fin de soirée, l’amphithéatre de 400 places se vidait progressivement durant le dernier débat, un bon nombre d’étudiants et personnels de l’université étaient encore présents et attentifs aux échanges.
Pour Nouvelle Donne Campus Bordeaux, dont une partie des effectifs étaient venus assister aux débats (voir figure 2), le bilan est positif. De nombreuses sollicitations d’étudiants à la fin de la soirée pour obtenir des informations sur les prochaines réunions, ou encore des curieux qui souhaitent simplement savoir où se renseigner sur ce mouvement qu’ils ne connaissaient pas jusqu’alors.

Avec ce débat, Nouvelle Donne a officiellement débarqué dans les facs bordelaises, avec force et conviction, pour reprendre la main (aussi) sur les campus.

Sébastien KEREBEL
Et l’équipe Nouvelle Donne Campus Bordeaux