Dominique Deharbe
107 rue Etienne Pédron
10000 TROYES
Je partage la vie d’Annick Cordeuil depuis 43 ans, nous avons 3 enfants nés en 1983, 1984 et 1992 respectivement programmeur-ingénieur image numérique, professeure agrégée de mathématiques et kinésithérapeute.
Je suis grand-père de 2 petites filles de 4 et 6 ans.
Retraité, j’ai terminé ma carrière d’instituteur comme directeur de l’école Millard-Kléber.
Les engagements
Je fais partie du bureau d’Aube écologie, association apolitique crée par Jean Marc Massin en 1993, qui soutient les projets touchant à l’écologie sur le département.A l’origine du premier jardin partagé aubois (aux Tauxelles), j’ai accompagné les projets de jardins partagés d’autres villes.
Je suis aussi, secrétaire de l’Ajeq, co-président de Terre de liens Champagne Ardenne et j’étais jusqu’à cette année membre du conseil d’administration national du collectif Roosevelt.
J’ai également été Président de 1995 à 2003 du Club de foot de La Chapelle Saint Luc. Le club avait atteint le plus haut niveau amateur (CFA pendant 4 ans), cumulant 13 accessions durant cette période. Suite aux très nombreux départs qui mettaient en péril mon club de cœur, j’avais repris pendant 2 ans la présidence en septembre 2011.
Je me définis comme écologiste pratiquant. J’ai deux poules et une ruche, je fais mon compost, j’ai un jardin et un verger, desquels je tire une production que je conserve pour partie en faisant des conserves comme mes parents et mes grands parents avant moi Je ne conçois pas l’action politique sans engagement associatif pour faire concrètement avancer les idées que je défends.
La politique
Militant écologiste depuis 1973, en tant qu’adhérent aux Amis de la Terre j’ai participé à la campagne présidentielle de René Dumont en 1974.J’ai mené la liste autonome des Verts aux élections municipales de Troyes en 2008
Elu conseiller municipal, j’ai laissé mon siège à la numéro 2 de la liste afin de respecter la parité.
Adhérent des Verts jusqu’aux élections régionales de 2010, j’ai décidé à la création d’EELV (Europe Ecologie Les Verts) de changer de parti pour ne pas avoir à changer d'idées.
Adhérent de Nouvelle Donne depuis 2013, j’ai été candidat aux élections européennes en 6 ème position, puis à l’élection législative partielle de décembre 2014 dans l'Aube (2,49%) et enfin à l'élection départementale de 2015 (6,07%).
Centres d’intérêt
La famille et les amis. - La cuisine.Le football : joueur, puis dirigeant. - Le cinéma.
La musique : je joue de la guitare. - La politique.
Le jardin : j’ai la chance de pouvoir profiter d’un verger avec poules et abeilles.
Signes particuliers
Je n’ai jamais eu de mobile et je ne suis pas sur les réseaux sociauxJe n’ai jamais pris l’avion.
Patrick Vincent
4 enfants la plus âgée a 30ans, le dernier est encore en Fac.Agriculteur depuis 1973
Du conventionnel au Bio.
D’abord en élevage laitier. Puis sous la pression, le lait n’était plus ramassé, je suis devenu allaitant.A l’époque il y avait 10 éleveurs à Villadin, plus aucun aujourd’hui. Sauf moi qui vient de reprendre pour être en cohérence avec ma démarche bio.
A cette époque j’avais déjà l’idée de transformer une partie de ma production pour une vente en direct.
Mais les OPA (Organisations Professionnelles Agricoles) m’ont dissuadé en me disant que je n’étais plus au temps de ma grand-mère. Chacun son métier : tu produis, y en a qui transforment et la GMS met sur le marché.
La spécialisation de l’agriculture prônée dans ces années-là m’a obligé à abandonner l’élevage qui se retrouvera essentiellement à l’ouest Normandie et Bretagne.
J’ai plié, j’ai dû faire des céréales, c’était l’époque du club des 100 quintaux. Tout pour produire toujours plus. Je n’arrivais pas à me résoudre à utiliser les phytos dans les proportions démentielles pour produire autant.
Lorsque Audrey notre première fille est née, ma femme qui travaillait par ailleurs a dû réduire le jardin et on s’est tourné naturellement vers les magasins bio, peu nombreux à l’époque.
Produire conventionnel et manger bio, ça pouvait pas durer.
J’ai pu convertir toute mon exploitation au bio grâce à la réforme de la Pac dans le début des années 90 car les aides n’étaient plus au quintal mais à l’exploitation, ce qui garantissait un revenu même avec des rendements très faibles. Ca m’a aussi permis de diversifier les productions sur mon exploitation et j’ai donc commencé à produire des légumes.
Vendre sa production.
Les circuits traditionnels.
Vendre sa productionLes Amap (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)
J’ai commencé à faire des paniers avec les verts de l’Aube (Annick Cordeuil, la femme de Dominique Deharbe qui menait la liste des Verts aux municipales de Troyes, avait lancé ce projet en 2008 avec notamment Marie Françoise Verbecq)Et parallèlement je vendais déjà du pain sur les marchés.
Et c’est sur un marché du 14 ème à Paris que j’ai rencontré un groupe de jeunes qui voulaient créer une Amap.
Ensuite, on a créé l’Amap dans l’Aube et puis récemment je viens de reprendre une Amap dont la productrice a arrêté.
Actuellement je fournis donc 3 Amap : l’Aube des légumes à Troyes (environ 35 paniers par semaine), celle de Paris « Miam 14 » (entre 55 et 60 paniers) et une dans l’Yonne à Chigy (13 paniers à 6€ et 13 à 12€)
On a eu une augmentation dans les 3 Amap après Cash Investigation
L’aventure « Nature et Paysans »
Le groupe Abba ( producteurs bio de l’Aube) avait un projet de magasin de producteurs à Troyes.Je m’y suis opposé car à l’époque je pensais qu’il n’y avait pas de marché. Les magasins bio en place avaient tous du mal.
Le couple de boulangers de Villadin venait de faire faillite et c’était l’époque de l’opération « 1000 villages »
Avec l’aide de Nicolas Juillet on a eu les financements ( c’était l’époque des aides pour la revitalisation des friches industrielles).
La région a apporté énormément d’argent , pas loin de 70%, une partie en subvention, une partie en prêt sans intérêt, pour l’achat et la rénovation avec un logement. La municipalité restant propriétaire du bâti, devait louer à un boulanger.
La municipalité était partagée : moitié favorable au projet car la boulangerie faisait partie du patrimoine et l’autre moitié favorable à une vente en résidence secondaire pour des parisiens.
On a lancé des annonces pour trouver un boulanger. La chambre des métiers décourageait tous ceux qui étaient intéressés en leur disant que ce n’était pas viable.
J’ai donc cherché par d’autres canaux. J’ai trouvé quelqu’un de caractère, trop sans doute car il s’est opposé au Maire et finalement il nous a plantés pour aller dans une commune d’un autre département avec de meilleures conditions.
Il fallait donc retrouver un boulanger mais les choses s’étaient compliquées avec la municipalité de Villadin car je n’étais plus premier adjoint.
Comme le groupe de producteurs bio était encore en réflexion pour un magasin de vente, je leur ai proposé de porter le projet puisque c’était sur ma commune.
C’était pas l’époque des produits locaux, c’était celle les produits low cost.
Guillaume Enfert qui était informaticien et qui avait fait une formation de maraîcher à la ferme Sainte Marthe car il voulait changer de voie a été intéressé par le projet.
Pour le financement j’ai eu la chance d’être appuyé par Fabrice Berton qui a fait jouer ses relations et on a eu 10 investisseurs qui ont mis chacun 1000€ et 2 qui ont mis 500€.
Il fallait racheter les locaux en SCI et du matériel de boulangerie. J’ai donc sollicité le Crédit Agricole avec qui je travaillais.
Et puis quelqu’un m’a parlé du CIC qui se lançait dans ce type de projet. Et ils m’ont donné une réponse favorable 2 semaines plus tard. Le crédit agricole m’a donné une réponse négative 14 mois plus tard.
J’ai présenté le projet de reprise à un conseil municipal. 50% favorable, 50% hostile dont le Maire de l’époque. L’estimation faite par le notaire était de 70 000€ mais ils m’ont demandé 100 000€. Ce que j’ai quand même accepté.
Le Maire a continué néanmoins à faire visiter les locaux à des parisiens pour une maison de campagne. C’est le notaire, Patrick Rozoy , qui a emporté la décision en ma faveur.
Ça fait maintenant 9 ans que Nature et Paysans fonctionne.
Aujourd’hui, nous sommes avec Guillaume les deux seuls actionnaires. On a racheté les parts des 12 associés de départ qui ont été très coopérants sauf un qui voulait en tirer un bénéfice.
C’est là où on mesure la solidarité car 10 ont accepté de signer le transfert de parts alors qu’ils n’avaient eu qu’un petit acompte. Le projet leur avait plu mais c’est quand même une sacrée preuve de confiance.
Mais malgré tout, les quatre premières années ont été très difficiles humainement et financièrement.
3ème circonscription de l'Aube | |
Géographie | |
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Région | Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine |
Département | Aube |