Les Français traversent une grave crise du logement. Les prix des biens et des loyers sont trop élevés. La principale raison est le manque de logements. Peut-on donner un coup d’accélérateur à la construction de logements sans alourdir la dépense publique ? Oui, c’est possible !

Peu de gens le savent, mais il existe depuis 10 ans en France une sorte de cagnotte, appelée le Fonds de Réserve des Retraites. Son montant actuel est de 36 milliards d’euros. Aujourd’hui, ces 36 milliards sont placés sur les marchés financiers. Cette stratégie peut s’avérer risquée : quand la bourse a baissé en 2008 le fonds a perdu 25 % de sa valeur.

Une autre gestion de cet argent est possible. Elle est plus sûre et surtout plus utile. Le principe est d’en affecter progressivement une large partie à la construction ou à des prêts à la construction de logements sociaux. Ce fonds existe déjà, ce n’est donc pas de l’argent dépensé en plus : il s’agit simplement de le déplacer. Investies dans le logement social et intermédiaire, ces sommes rapporteraient ainsi chaque année le montant des loyers versés, soit environ 3,5 % par an. En les plaçant sur les marchés financiers, le fonds n’a pas fait mieux, en moyenne, depuis sa création.

Ce système a très bien marché aux Pays-Bas. Au-delà du fond de réserve des retraites, il faut orienter une partie de l’épargne des ménages vers la construction de logement, en obligeant les compagnies d’assurance à investir dans la pierre une partie des capitaux qui lui sont confiés (comme ce fut pendant très longtemps le cas en France). C’est le moyen le plus rapide de répondre aux besoins de centaines de milliers de personnes : être mieux logées et faire des économies, autour de 2.000 euros par an et par ménage en moyenne. A terme, la détente sur le marché de l’immobilier permettra à tous les Français de gagner du pouvoir d’achat.

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