Marie-Thérèse Mantoni, élue Nouvelle Donne dans l’opposition à Roubaix depuis 2020, est intervenue en conseil municipal ce jeudi 06 octobre 2022 sur plusieurs points sociétaux.

L’élue a d’abord pris la parole au sujet du projet de privatisation de deux EHPAD de la ville :

“Monsieur le Maire,
Sous l’impulsion de l’adjoint aux affaires sociales, de la famille et de la santé, Jean-Philippe Dancoisne, et avec votre accord, le CCAS de Roubaix a décidé de se désengager de la gestion de ses deux EHPAD (ceux de la Potennerie et du Nouveau Monde) dotés chacun de 80 places et d’une unité Alzheimer.

Comme vous le savez, un certain nombre d’élus dont je fais partie s’opposent à ce désengagement. Vous évoquiez, au dernier Conseil Municipal, la possibilité d’une gestion associative. L’association « Bien vieillir à Roubaix » aurait été créée à cet effet.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Avez-vous obtenu l’accord de l’ARS (Agence Régional de Santé) ?

Le CCAS est-il toujours gestionnaire de ces deux établissements ? Qu’en est-il de ce changement de statut ? “

Marie-Thérèse Mantoni a ensuite interpellé le maire au sujet de la Mission Locale et de la MIE.

” Monsieur le Maire,
Dans le dossier qui oppose depuis plus d’un an les représentants de la Mission locale à un salarié, M. Brahim Belouar, les Prud’hommes ont condamné (le mois dernier) en première instance la structure pour « licenciement abusif et dénué de cause réelle et sérieuse ». Le prochain CA de la mission locale devrait se tenir le 20 octobre 2022 et donc après la prise de décision concernant un recours ou pas en appel.

En tant qu’administratrice du CA de la mission locale et élue à la ville de Roubaix, je n’ai cessé de dénoncer lors des réunions de ces instances la gestion de ce dossier qui m’est apparu d’emblée des plus étranges (tant sur la forme que sur le fond). La situation de M. Belouar  a été portée à ma connaissance par des salariés, par des représentants syndicaux ou encore même par la presse. J’attache beaucoup d’importance à la notion de transparence d’autant plus qu’il s’agit ici d’argent public.

Aujourd’hui encore, j’aimerais obtenir des éléments de réponse à plusieurs de mes questions déjà posées et restées sans réponse, avec de nouvelles interrogations tant les rebondissements au sein de la structure s’enchainent parfois à un rythme difficilement soutenable.
1) La mission locale va-t-elle faire appel de la décision ?
2) Indépendamment de cette première question, si la mission locale va devoir payer, comment et sur quels fonds, la structure va-t-elle pouvoir s’acquitter des sommes réclamées ?
3) Enfin l’annonce récente du retrait de la ville de Lys-lez-Lannoy et les déclarations qui ont suivi de la présidente suscitent de nouvelles inquiétudes. Que deviennent les salariés qui intervenaient sur la ville de Lys-lez-Lannoy avec une perte du suivi de 10% des jeunes. Au-delà des conséquences financières, des conséquences sur le personnel de l’antenne de Lys-Lez-Lannoy, comment sera assuré le suivi des jeunes Lyssois et Lyssoises directement impacté-es ?

Deuxième point : L’article de presse en date du 23 juin 2022 avec la mise à pied de la directrice de la MIE à quelques mois de la retraite a interpelé plus d’une personne. Des salariés sous le choc à la MIE, tout comme l’ont été un an plus tôt ceux de la mission locale lors de la mise à pieds de son directeur, Monsieur Brahim Belouar.

Deux histoires qui se ressemblent. Deux histoires communes.

Après les élections municipales, des appels à candidatures pour être membre directeur dans différentes structures à Roubaix (comme la MIE ou la mission locale) ont été publiés pour une durée d’à peine deux semaines et ce entre le 6 et le 21 juillet 2020. Il semblerait que la nouvelle gouvernance ait pu trouver facilement chaussure à son pied dans des délais très courts et en pleine période estivale, mais avec quels objectifs et quels profils ?

Je terminerai cette intervention par un quatrième bloc de questions :
4/ Pouvez-vous, monsieur le Maire confirmer ou infirmer un projet de fusion entre MIE et mission locale ? Une étude a-t-elle été menée dans ce sens ? Si oui, pourriez-vous nous nommer le nom du cabinet choisi, selon quelles modalités et avec quel cahier des charges ?
En espérant que le traitement fait aux salariés des deux structures (licenciements abusifs, incitations à quitter la structure…) ne soit en rien lié à un projet caché de fusion.”

Retrouvez également la vidéo du conseil municipal et l’intervention au sujet de la liquidation judiciaire de Camaïeu.
Déclaration liminaire lue par Michel David pour l’intergroupe.