Alors que les catastrophes climatiques et environnementales sont plus fréquentes et leurs conséquences de plus en plus dramatiques (Mayotte, Valence, Los Angeles), les émissions de gaz à effet de serre continuent à progresser et la « transition énergétique » reste à ce jour un vœu pieu.
Les citoyen·nes et les consommateur·rices, quant à eux, continuent à recevoir des messages contradictoires. D’un côté, ils sont incités à consommer par une publicité de plus en plus ciblée par la captation de leurs données et l’intelligence artificielle, mais aussi par des discours qui relient consommation et croissance. Mais d’un autre côté, il leur est demandé de faire preuve de sobriété pour préserver la planète et le climat. Ces injonctions contradictoires contribuent à l’habituation des citoyen·nes aux changements climatiques et à leur lassitude, ce que démontrent les études.
Nous avons le plaisir de vous inviter à regarder cette visioconférence-débat thématique :
Climat, mégafeux, inégalités.
Pourquoi nous n’anticipons plus ?
Avec Philippe Nikonoff*, économiste,
adhérent de Nouvelle Donne
Lien pour voir la conférence : https://youtu.be/fZrVocCbTkI
Dans son livre Climat, mégafeux, inégalités. Pourquoi nous n’anticipons plus ?, Philippe Nikonoff analyse les mécanismes qui expliquent la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre et les raisons pour lesquelles, selon lui, il est urgent de contraindre les entreprises à rompre avec un modèle économique « riche en profits et en gaz à effets de serre, économe en emplois et en développement humain ».
*Economiste et fiscaliste travaillant pour les collectivités territoriales, Philippe Nikonoff étudie depuis une trentaine d’années l’impact des stratégies de développement de ces mêmes collectivités : emplois créés, consommation d’espace, impacts environnementaux, etc. Il travaille en parallèle spécifiquement sur le changement climatique depuis le milieu des années 1990 en montrant que les entreprises ne prennent pas en compte les dégâts collectifs qu’elles génèrent, ce qui fausse totalement les discussions, les réflexions, les stratégies et les actions menées pour limiter ce changement. Cette réflexion l’amène à repenser la place respective des entreprises, de la puissance publique et des consommateur·rices/citoyen·nes dans l’action pour préserver notre planète.