Notre appel à contribution

Connaissez-vous des bonnes pratiques pour s’approvisionner en ce moment ?

Les salades ne se stockent pas… Comment organiser les marchés pour que les maraîchers et artisans puissent écouler leurs productions tout en protégeant la population ?

Des marchés de seulement 15 stands risquent de tuer les producteurs locaux dont nous avons besoin pour l’autonomie alimentaire de nos villes. Les clients des marchés risquent de prendre de nouvelles habitudes (supermarché, drive…). La FNSEA, l’industrie agroalimentaire et les hypers se frottent les mains.

Quant aux marchés et à l’ouverture des magasins, demandons aux communes et aux préfectures que les graines et plants de végétaux alimentaires puissent être vendus. Ce n’est pas en mai que l’on plante les salades que l’on mange en mai…

Contribuez ! 

 

Partagez vos expériences en nous contactant à cette adresse :

territoires@nouvelledonne.fr

La crise sanitaire nous amène à réinventer notre manière de nous approvisionner et à privilégier les processus vertueux… Nouvelle Donne met à votre disposition les bonnes pratiques partagées par ses adhérents et sympathisants. 

Les contributions

 

Cagette.net

“Une excellente initiative à diffuser auprès de tous les producteurs restés sur le carreau. Enfin, je l’espère…”

— À retrouver en cliquant ici —


Claudia, Paris (75)

 

Les AMAP

” Bonjour, le retour d’expérience que j’ai est celui proposé par mon AMAP, avec un collectif de producteurs locaux (ou de proximité), qui offre la possibilité une fois par mois de reserver à l’avance (commande en ligne groupée) différents produits alimentaires qui seront livrés une fois par mois en plus des livraisons régulières de l’AMAP.
Cela permet de :
– limiter les déplacements des producteurs (1 livraison globale sur 1 lieu gratuit = généralement un garage d’un pavillon).
– pour les consommateurs, s’organiser dans leur consommation, en sachant de quoi ils disposeront dans le mois.
– bénéficier de produits de confiance, les acheteurs connaissent les produits, et peuvent apporter leur avis et demander d’autres productions pour que d’autres producteurs puissent rejoindre le groupe.
– pour les consommateurs, adapter leurs achats (sans devoir s’engager sur des contrats annuels) et découvrir des nouveaux produits.
– pour les producteurs, la régularité des commandes offre des débouchées stables, les paiements sont sûrs.
– pour les petits producteurs (par ex aromatiques, confitures, etc.. ), disposer d’un circuit de vente (site web commun) et de logistique de livraison qu’ils ne pourraient seuls prendre en charge.

Pour notre amap il s’agit du collectif percheron http://collectifpercheron.fr/ et la qualité est au rendez vous. Pour l’achat en volume de viande par exemple il est facile de se regrouper entre voisins. Cela augmente la solidarité également, on peut mieux s’organiser. Durant la crise, la réservation en ligne a été ouverte plus régulièrement et d’avantage de produits ont été proposés par les producteurs. Lors de la livraison, il est possible d’échanger avec un des producteurs, il est possible chaque année d’aller à la rencontre des exploitations.

Cette offre pourrait s’élargir à d’autres consommateurs que les “amapiens” bien sur. Durant la crise sanitaire, les marchés municipaux pourraient accueillir le point de livraison de ces collectifs pour leur donner plus de visibilité, et les produits pourraient également être mis en vente directe sur le marché en mettant en place l’organisation par tranche horaire. Si les personnes ne disposent pas d’internet, la réservation d’un créneau pour aller chercher sa commande pourra se faire par téléphone, et les commandes par le biais de voisins qui imprimeraient les bons de commande et les saisiraient à la place de la personne non équipé en accès internet.”


Anne, St-Cyr-l’École (78)

 

Pour maintenir le contact avec ses commerçants

 

“Ici, à Villejuif, lorsque le marché a fermé, certains commerçants ont laissé leur numéro de téléphone affiché sur les portes du marché (le marché est couvert, et a donc des portes), en disant qu’ils seraient devant le marché pour livrer les commandes – et c’est ce qu’ils ont fait.

Aujourd’hui, le marché a rouvert, les clients peuvent entrer 1 par 1 (comme dans les supermarchés) donc la procédure de commande ne sert plus vraiment.”


Marc, Villejuif (94)

 AMAP d’Auvergne

“C’est aussi l’occasion de rappeler le rôle des AMAP (Association pour le Maintien d’une l’Agriculture Paysanne). Nous en avons une sur la commune que nous avons créée il y a maintenant 10 ans. Elle fonctionne bien, nous avons adapté son organisation pour coller aux préconisations de la préfecture, et nos producteurs sont tous très contents de pouvoir continuer à écouler leur production.
Voici le lien du réseau des AMAP Aura (Auvergne Rhône-Alpes), et sa page spéciale Covid-19.

Nous avons aussi un marché des petits producteurs sur Aubière (63170) : à retrouver sur le site de la Ville et l’article de la presse locale.


Nicole, Aubière (63)

Contributions de Bretagne

“Deux dispositifs venus de Bretagne :


Le Comité Local Breton de Nouvelle Donne

Des dépôts de fruits et légumes dans les bars et salons de coiffures

” À Angers, les maraîchers investissent bars et salons de coiffure pour y écouler leur production, qu’ils ne pourraient pas vendre autrement en période de confinement. Ça cartonne aussi à Paris, sous forme de paniers à emporter à 10€ chez les coiffeurs certains jours de la semaine. Les maraichers déposent les cagettes et ça s’écoule très bien, ils sont ravis.”


Natasha, Paris (75)

Une nouvelle organisation des commerces

“Au sujet des marchés, j’ai vu ce jour un magasin bio qui mettait une ardoise devant le magasin avec les fruits et légumes disponibles + 1 bloc note et stylo où les clients font leur liste -> ils vont ensuite préparer cette liste et fournissent le client. Puis nettoyage stylo, idéalement le client utilise le sien. Cela peut sans doute s’organiser au marché dans un certain sens ; plusieurs ardoises et bloc-notes ?”

Margot, Clermont-Ferrand (63)

Une nouvelle organisation des commerces

“Au sujet des marchés, j’ai vu ce jour un magasin bio qui mettait une ardoise devant le magasin avec les fruits et légumes disponibles + 1 bloc note et stylo où les clients font leur liste -> ils vont ensuite préparer cette liste et fournissent le client. Puis nettoyage stylo, idéalement le client utilise le sien. Cela peut sans doute s’organiser au marché dans un certain sens ; plusieurs ardoises et bloc-notes ?”

Margot, Clermont-Ferrand (63)

Une nouvelle organisation des commerces

Bonjour, 

Voici mes suggestions. Au lieu de faire un marché regroupant tout le monde sur une même place, le même jour, ne pourrait-on pas autoriser des emplacements sur des lieux variés dans différents quartiers et sur 2 jours dans la semaine par exemple, ou plus ?Ainsi les gens auraient moins de déplacements pour trouver un producteur local… et il y aurait moins de monde au même endroit… et les producteurs pourraient écouler leur marchandise. Pour bien faire, il faudrait qu’ils s’engagent à se mettre d’accord sur des prix corrects, et à laisser les espaces publics propres. Tout cela demande juste d’attribuer par la municipalité un espace défini pour chaque producteur, jour, heures, information au public et respect des distances pour les clients. Les quelques producteurs installés sur des trottoirs à la Reunion (à différents endroits à st Gilles) près de places de parking semblent bien écouler leur marchandise… Je regrette qu’il n’y en ai pas un peu plus dans différents quartiers. 

Pour les villages plus petits, ou même en ville, si un camion pouvait passer et comme dans le temps klaxon et arrêts dans différents quartiers… Cela aiderait les personnes plus âgées ou familles qui ne veulent pas prendre la voiture.

Faisable ?  En tous les cas mieux desservir avec des produits frais locaux serait mieux que les supermarchés qui ont des produits importés et stockés et margent dessus au détriment du producteur local !

Michèle, La Réunion (974)