Ouest-France – samedi 19 avril 2014

Le producteur Bruno Gaccio, l’écrivaine et militante altermondialiste Susan George, le sociologue et philosophe Edgar Morin, le médecin urgentiste Patrick Pelloux… Quelques-uns des cofondateurs du parti Nouvelle donne, créé fin 2013 autour de Pierre Larrouturou, ex-militant du PS et des Verts, connu pour prises de positions en faveur du partage du temps de travail.

Cette formation, qui ambitionne un score aux Européennes, se réfère souvent à Stéphane Hessel et accueille aussi quelques déçus du PS et d’Europe Ecologie les Verts, évolue clairement à gauche.

« Humanistes et universelles »

Le Nazairien Ali Nekkache, lui, préfère parler de valeurs « humanistes et universelles » et récuse toute influence idéologique. Ce fonctionnaire du ministère de la Justice de 47 ans, ancien syndicaliste CGT, est un adhérent Nouvelle donne « de la première heure ». Et « le référent » du groupe de « 20 adhérents et sympathisants » qui s’est créé à Saint-Nazaire et en Presqu’île.

C’est l’un des 220 groupes et comités locaux d’un mouvement qui, explique-t-il, veut « mettre un terme à la professionnalisation de la politique » et « mettre les citoyens au coeur de la politique. Tout se discute et se décide par délibération. Notre objectif est d’avoir des comités locaux dans chaque ville pour qu’il y ait plus de proximité, plus de lien entre les territoires ».

Au cours de la campagne en vue des Européennes, le comité va défendre – en projetant notamment une réunion publique avec la tête de liste de la circonscription Ouest, Emmanuel Poilane – une plateforme de 20 propositions – pour « une Nouvelle Europe », qui serait notamment « plus resserrée. A 28, ça ne marche pas ».

Parmi ces propositions, l’une concerne les travailleurs détachés : « Un alignement des charges salariales entre le pays d’origine et le pays d’accueil du salarié. Cela déboucherait sur un alignement des salariés et découragerait les abus ».

AAA