Le 28 novembre 2017

Glyphosate ou comment détruire le bio par la racine

Nouvelle Donne dénonce le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour cinq années.

18 pays dont l’Allemagne ont voté en faveur de la proposition de la Commission européenne. Neuf pays ont voté contre, dont la France. Un pays s’est abstenu.

L’Allemagne qui s’était abstenue le 9 novembre a donc changé de camp sans doute pour 2 raisons. D’abord la fusion Monsanto et Bayer, ensuite la coalition avec les Verts qui ne se fait plus avec Mme Merkel.

Le gouvernement français parlait d’un vote symbolique pour l’Union européenne.

Il l’est. Le business plutôt que la santé et la science, alors que l’Organisation mondiale de la santé classe le glyphosate comme cancérigène probable et que ses effets nocifs sur l’environnement ont déjà été prouvés.

Nous savons, grâce aux Monsanto Papers, que la firme états-unienne a délibérément manipulé les agences européennes.

Nouvelle Donne demande une commission d’enquête, pour que les agences européennes fonctionnent correctement, indépendamment et qu’elles regagnent ainsi leur crédibilité.

La volonté affichée de Nicolas Hulot n’a pas suffi. La France ne pèse décidément pas grand-chose au niveau européen.

La secrétaire d’État Brune Poirson a promis que la France sortirait du glyphosate avant 5 ans quel que soit le vote.

Cette proposition, bien accueillie par les ONG écologistes, a bien peu de chance d’aboutir en regard de la loi européenne.

La France peut en effet agir sur les produits, mais pas sur la substance active, car cela relève de la compétence de l’Europe.

La France peut donc, symboliquement, interdire le Roundup.

Le Sri Lanka l’a interdit, la France doit l’interdire aussi et jouer un rôle moteur dans la transition de l’agriculture sur le plan européen.

Nouvelle Donne soutient une agriculture respectant la nature et la santé. Cela passe par l’accompagnement des agriculteurs (premières victimes), leur formation à des méthodes alternatives. D’aides financières transitoires et d’une organisation non spéculative des marchés des matières premières.