Message à l’attention de monsieur Jean-Etienne Amaury, le 20 août 2020

 

Le Tour de France, une magnifique fête sportive, à recycler

 

Le Tour de France est parmi les événements sportifs les plus populaires de Bretagne. La région a vu grandir de très grands champions de la grande boucle. La Bretagne est une terre de cyclisme utilitaire et sportif, deux pratiques complémentaires. Quelle famille n’est pas allée encourager le peloton, se poster là où la caravane publicitaire est la plus généreuse en casquettes et pacotilles en plastique d’importation, profiter de moment de liesse, mêlant grandes et petites communes ?

Dans le contexte d’urgence climatique absolue et de pandémie de coronavirus persistante, Nouvelle Donne soutient cependant la maire de Rennes, Nathalie Appéré, qui a fait le choix de renoncer à accueillir le Départ du Tour de France 2021 après consultation des élus locaux.

En l’état, le Tour de France entraîne une dépense de 700 000 euros d’argent public, ainsi que des travaux d’infrastructures pour son organisation. La caravane publicitaire est totalement inadaptée, tout comme les moyens mis en oeuvre (des transferts en avions, une flotte d’hélicoptères…). Compte tenu des enjeux climatiques et environnementaux, la forme actuelle du Tour de France est aujourd’hui anachronique et nécessite des changements profonds.

Nous savons qu’il est impérieux pour préserver la jeunesse et la planète de réduire nos consommations inutiles, d’isoler massivement, d’améliorer les transports publics et les déplacements à pied et à vélo. D’autant plus à un moment où l’argent public se trouve restreint du fait de la crise sanitaire et économique.La publicité de masse est devenue indésirable, car elle nous pousse à consommer toujours plus, de façon addictive, des produits qui abîment notre environnement et notre santé. Il est temps d’agir, à tous les niveaux.
De la même manière que les Jeux Olympiques ou la Coupe du monde de football, le Tour de France doit s’offrir la liberté de repenser son modèle économique pour remettre le sport au cœur de nos vies, qu’il soit source de plaisir et de divertissement plutôt que source de profit, de force, de pouvoir et donc de violences.

Nouvelle Donne s’est engagé pour que l’Europe, la France, les régions et les collectivités locales apportent des réponses concrètes aux alertes répétées de la communauté scientifique internationale concernant le climat et la biodiversité. « On est au pied du mur », rappelle le climatologue Jean Jouzel. Il faut que les émissions de CO2 descendent rapidement pour que les jeunes puissent vivre dans un monde où il sera possible de s’adapter.
Il est temps de transformer nos modes de vie, nos filières, nos processus de productions, nos formations professionnelles pour inventer d’autres économies. C’est une magnifique opportunité pour la jeunesse. À la clef, c’est la création de 800 000 emplois en France.

Ainsi, Nouvelle Donne demande aux entreprises organisatrices d’événements d’aller au delà de leur seul engagement volontaire RSE (Responsabilité sociale, environnementale et économique). Il faut maintenant inventer des réponses fortes, en terme de sources de financement et d’utilisation de technologies, face aux exigences de réductions drastiques des pollutions (plastiques, déchets, publicité…) et d’améliorations des bilans carbone. Exigences qui devraient être discutées et prescrites par les collectivités locales, sans nuire pour autant au niveau de festivité et d’amusement des participants. Sacré enjeu !

Pour toutes ces raisons, Nouvelle Donne Breizh, en accord avec son organisation nationale, défend la position soutenue par son nouvel élu à la ville de Rennes et à la Métropole, Jacques Pinchard, et par l’ensemble du groupe écologiste et citoyen, en particulier Valérie Faucheux, nouvelle adjointe aux mobilités de la ville, qui a dernièrement été la cible d’attaques blessantes inacceptables dans un débat démocratique.

Nouvelle Donne Breizh
& Aline Mouquet et Gilles Pontlevoy
co-présidents de Nouvelle Donne

 

Pour en savoir plus, voir l’article publié par Ouest France le 20/08/2020 par Olivier BERREZAI.
Voir également l’article publié par Le monde le 24/08/2020 par Robin RICHARDOT, qui constate le développement d’une conscience écologique dans l’organisation de grands événements publics.