Mardi soir, au Dupont Café, 25 bld Sébastopol, à Paris.
18h30 : 1 heure avant l’heure prévue, les premiers arrivent ; la tension monte d’un cran dans les équipes : on connaît la jauge, on a tout balisé, mais …. On fait patienter. Les gens parlent entre eux, l’ambiance est calme, mais on sent que les personnes sont curieuses et impatientes intérieurement.
19h00: on commence à faire monter, 45 personnes font la queue devant le bar pour prendre la consommation- sésame pour accéder à la salle de réunion.
19h15 : stop ; on sait que la capacité de la salle est atteinte. On va devoir refuser la quarantaine de personnes qui attendent dehors.
Ceux des organisateurs qui sont “experts” en la matière sortent, et expliquent que Nouvelle Donne est victime de son succès. Déception, frustration, compréhensibles. Certains partent, d’autres sont trop motivés pour quitter la place comme ça. Ils s’installent dans la salle du rez-de-chaussée. On les retrouvera un peu plus tard : ils ont formé de grandes tablées et forment des groupes de discussion, avec le soutien des membres de Nouvelle Donne : qui a dit que les Français ne s’intéressent pas à la politique?
Pendant ce temps, en haut, on se “tasse”, on s’assoit par terre, on s’installe même dans l’escalier, dans une ambiance calme, mais qu’on sent remplie d’une attente forte. Bruno Gaccio fait quelques blagues pour faire patienter. Les derniers, qui ont pu entrer dans le café, forment encore une petite file au bar.
19h35 : Certains ont sorti papier et crayon. Bruno Gaccio et Pierre Larrouturou prennent la parole.
Les visages deviennent concentrés : c’est parti pour 2 h d’explications, de questions, de rires, d’applaudissements. Enfin, plus de langue de bois, des intervenants qui disent la réalité économique, sociale, qui répondent au questionnement des participants, tiré de leur vécu, qui disent qu’il y a des solutions et qui les expliquent; oui, ça existe et le public de ce soir les a même rencontrés !
Et puis, à la fin, on passera aux travaux pratiques : constitution des groupes locaux ; là, toute l’énergie, générée par l’écoute et l’espoir engendré, se libère dans une joyeuse “pagaille contrôlée”.
Les référents potentiels appellent à eux ceux qui veulent joindre leurs forces; on s’échange les adresses ; les petits groupes s’éparpillent aux 4 coins de la salle et commencent à discuter. Les formulaires de « disponibilité active » se remplissent.
23h : le café va fermer, les équipes enlèvent la signalétique.
Il faut partir, mais, le sentiment est là, que, oui, quelque chose est en train de se mettre en marche.
Entre Nouvelle Donne et les citoyens franciliens, la première page, pleine d’espoir, du livre à écrire, vient d’être remplie.