Et si la « révolte » des gilets jaunes n’était qu’un aperçu de ce qui pourrait se passer dans quelques années si nous ne réagissons pas sérieusement et de façon urgente !

 

Nous l’affirmions déjà en 2014 avec notre plan 1000 milliards pour le Climat : il faut mettre la finance au service de la lutte contre le réchauffement climatique. On ne peut faire porter le poids des mesures nécessaires et urgentes sur le dos des plus démunis et des plus pauvres.

 

A Nouvelle Donne, nous sommes soucieux de la pauvreté, de la précarité, du sort des migrants, des mal-logés, des sans-emplois et nous sommes nombreux à être investis dans des mouvements citoyens. Sensibilisation, information, organisation d’évènements, participation aux manifs, font partie de notre quotidien. Nos réflexions nous ont permis d’élaborer des propositions concrètes pour le progrès social, l’amélioration du niveau de vie, de la qualité de vie et du cadre de vie de chacun, auquel chacun a droit.

 

Mais si nous n’arrivons pas à enrayer le réchauffement climatique, qu’adviendra-t-il de tous nos engagements. Ils seront insignifiants, devenus presque inutiles face aux bouleversements environnementaux et sociétaux de grande ampleur qui nous sont annoncés.

Quel budget pourra être attribué au social s’il nous faut consacrer des milliers de milliards d’euros par an en Europe pour lutter dans l’urgence contre le réchauffement climatique ?

Quelles mesures pour une alimentation saine et équilibrée pourrons-nous défendre si les rendements agricoles, suite au réchauffement climatique, sont divisés par 2 et que plus de la moitié de la population mondiale meurt de faim ?

Quelle politique migratoire pourrons-nous mettre en place face aux centaines de milliers de déplacés climatiques ?

Quelles mesures pour la biodiversité pourrons-nous défendre quand les ¾ des espèces auront disparu ?

Et comment lutter contre la montée des eaux, les cyclones de plus en plus fréquents et violents et autres catastrophes climatiques…?

 

Si nous ne nous battons pas pour le climat, nos autres luttes n’ont et n’aurons t pas de sens. Et à terme, c’est tout simplement la paix mondiale qui sera compromise.

 

Comme nous l’avons déjà écrit, on ne peut faire porter cette nécessaire transition écologique et énergétique sur le dos des plus faibles et des plus démunis. Tout d’abord parce que les moyens financiers à mettre en œuvre sont énormes et ce n’est pas en appliquant quelques taxes supplémentaires que les budgets nécessaires seront dégagés. Ensuite, parce qu’il y a quelque chose de particulièrement injuste à faire porter sur les plus pauvres et démunis le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, alors que l’on sait que plus on est riche et plus on pollue, et plus on contribue au réchauffement climatique.

 

Plus on attend, plus on retarde la mise en place d’un plan d’envergure pour le climat et plus les mesures à prendre seront dures et difficiles à appliquer. Toutefois, toutes ces mesures urgentes et impératives doivent être accompagnées pour ne pas encore plus pénaliser les plus modestes et il faut absolument trouver des ressources financières justes et pérennes.

Plus que jamais, Nouvelle Donne soutient le pacte finance climat-2020 et l’appel lancé par Pierre Larrouturou, Jean Jouzel et plus de 300 personnalités venues de douze pays.

En dirigeant la création monétaire vers l’économie réelle pour qu’elle finance, dans tous les Etats membres de l’Union Européenne, les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, le Pacte finance Climat permettrait de :

  1. Lutter radicalement contre le dérèglement climatique.
  2. Créer massivement des emplois.
  3. Eviter une nouvelle crise financière en revenant vers l’économie réelle.
  4. Donner un nouveau souffle au projet européen.
  5. Donner un nouvel élan à la coopération entre l’Europe et l’Afrique.

 

En 2014, Nouvelle Donne présentait son plan 1000 milliards pour le climat, aujourd’hui, la cour des comptes européenne chiffre la lutte contre le réchauffement climatique à 1 115 milliards d’€uros par an pour l’Europe. En 2014, nous étions visionnaires… nous ne souhaitons pas l’être pour les décennies à venir avec des prévisions très noires pour les générations futures et la paix mondiale si rien n’est fait.