Un bouclier social

contre la pauvreté et la précarité

Nouvelle Donne le répète depuis sa création en 2013 : la collectivité publique a pour première fonction d’offrir le cadre permettant à chacun et chacune de développer ses potentialités ; elle se doit d’agir dans l’intérêt général. Chacun, chacune doit pouvoir accéder à un niveau de vie digne permettant la satisfaction des besoins élémentaires (se nourrir, se loger, se soigner, être éduqué, être socialisé dignement) pour tous les résidents fiscaux.

Pour se défausser de ce devoir, l’idéologie néolibérale renvoie à la responsabilité individuelle, sans tenir compte des inégalités liées à la naissance, au lieu de résidence, au handicap, au genre, à l’origine… Elle nie ce devoir d’égalité et de fraternité en le qualifiant d’assistanat et disqualifie les bénéficiaires de notre système de protection sociale. La droite et même une partie de la gauche continuent de miser sur la croissance pour régler tous les problèmes, alors même qu’on constate qu’elle reste inférieure à 1,5 % depuis deux décennies. Pour Nouvelle Donne, sortir de ce logiciel périmé de la croissance est essentiel pour penser des solutions adaptées au monde actuel.

Les mesures du “bouclier social” sont destinées à changer très vite la vie quotidienne d’un grand nombre de personnes touchées par la pauvreté et la précarité. Sur un plus long terme, c’est un changement de société choisi collectivement que nous voulons. En parallèle, nous réfléchissons à la faisabilité et au financement d’un revenu citoyen depuis 2014 :  si une telle mesure était mise en place, elle rendrait inutile certaines de ces propositions d’urgence. 

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Abandonner la réforme Macron de l’assurance chômage

Fidèle à l’idéologie néolibérale, Emmanuel Macron considère que si on est au chômage c’est qu’on est un fainéant et qu’“il suffit de traverser la rue” pour trouver un emploi, ignorant par là même les causes du chômage de masse, en particulier les gains de productivité énormes réalisés grâce à la robotisation et la révolution numérique. Nombre de tâches répétitives, complexes ou pénibles sont désormais effectuées par des machines. 

Durcir les règles du calcul de l’assurance chômage est un non-sens, pire même, une attaque contre les plus démunis, celles et ceux qui n’ont pas de patrimoine, qui ne vivent pas de leurs rentes, mais de leur salaire, et qu’on accuse de trouver rentable de ne pas travailler. Exclure des centaines de milliers de personnes de l’assurance chômage ne va faire qu’augmenter la pauvreté et le ressentiment.

Pour Nouvelle Donne, l’assurance chômage est un acquis social qui permet de passer une phase difficile, de se former pour se reconvertir si nécessaire, pas un privilège ! Un nouveau partage du temps de travail est nécessaire : passer à la semaine de 4 jours à 32 heures maximum permettra de créer massivement des emplois et donc d’en finir avec le chômage de masse.

Abandonner la réforme des retraites

La réforme des retraites telle qu’elle est conçue par Macron n’ a pas lieu d’être. Nous considérons que l’augmentation du nombre de cotisants par la création massive d’emplois est une priorité pour financer les retraites de manière équilibrée. Moins de chômeurs, c’est plus de cotisations sociales qui rentrent dans les caisses de l’État. 

Généraliser l’expérimentation territoires zéro chômeur de longue durée

Cette expérimentation vise à résorber le chômage de longue durée et est beaucoup moins coûteuse que le CICE. Menée dans des communes en France depuis 2016, elle a fait la preuve de son efficacité sociale et financière en montrant qu’il est possible, à l’échelle d’un territoire, sans surcoût pour la collectivité, de proposer à tout chômeur de longue durée qui le souhaite, un emploi à durée indéterminée et à temps choisi.

Cette action permet de développer et de financer des activités utiles et non concurrentes des emplois existants pour répondre aux besoins des divers acteurs du territoire : habitants, entreprises, institutions... Il est temps de la généraliser !

Cette expérimentation se fonde sur trois hypothèses qui permettent de penser qu’il est humainement et économiquement tout à fait possible de supprimer le chômage de longue durée à l’échelle des territoires :

  • Personne n’est inemployable lorsque l’emploi est adapté aux capacités et aux compétences des personnes.
  • Ce n’est pas le travail qui manque. Un grand nombre de travaux utiles, d’une grande diversité, restent à réaliser.
  • Ce n’est pas l’argent qui manque. La privation d’emploi coûte plus cher que la production d’emploi.

Plus d’infos
Bilan du 15 avril 2021

Éviter les licenciements

La crise sanitaire a montré que le recours à l’activité partielle permettait d’éviter les licenciements et de maintenir les compétences dans l’entreprise. Ce système existe depuis longtemps avec succès au Canada et sous la forme du Kurzarbeit en Allemagne.

Si l’entreprise a 20 % de travail en moins, au lieu de licencier 20 % de ses effectifs, elle garde tout le monde et baisse le temps de travail et les salaires de 20 % en concertation avec le personnel et les syndicats. L’Assédic vient compenser les salaires jusqu’à 95 ou 98 %, le temps pour l’entreprise de retrouver des commandes. Les salariés peuvent utiliser le temps libéré pour se former et monter en compétences.

Nouvelle Donne préconise que toute entreprise passe d’abord par ce processus avant d’envisager des licenciements.

 

Garantir la capacité à se nourrir

Au même titre que la santé ou l’éducation, l’alimentation doit être garantie à chacun. La précarité alimentaire est une aberration de nos sociétés dominées par la surproduction et le gaspillage. 

Nouvelle Donne préconise de :

  • Créer une couverture alimentaire universelle (chèque alimentaire). Cette mesure est présente dans le Socle Commun de la Primaire Populaire et a reçu le soutien des 13 partis qui ont participé à son élaboration.
  • Réfléchir à la mise en oeuvre d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation.
  • Verser directement aux familles les aides à la restauration dans les situations d’urgence, comme lors du premier confinement en 2020, afin de permettre aux enfants de manger à leur faim sans surcoût pour la famille. La fermeture du service de restauration dans les établissements scolaires doit s’accompagner d’aide directe aux familles.

Garantir la capacité à se loger

  • Rétablir les Aides Personnalisées au Logement (APL) à leur niveau d’avant la réforme Macron. Les pérenniser avec un système équitable de revalorisation annuelle de leur base de calcul.
  • Encadrer et plafonner les loyers.
  • Développer le parc de logements sociaux décents disponibles sur le marché. Comment le faire sans alourdir la dépense publique ? En investissant les 33,7 milliards du Fonds de Réserve des Retraites comme cela se fait au Pays-Bas dans la construction, la réhabilitation et la transformation de logements sociaux Haute Qualité Environnementale, sobres en énergie. Investies dans le logement social et intermédiaire, ces sommes rapporteraient ainsi chaque année le montant des loyers versés, soit environ 3,5 % par an. Ces milliards sont actuellement placés sur les marchés financiers, aux mains des grandes banques : cette mesure permettrait donc à la fois de sécuriser cet argent en cas de nouvelle crise financière, de donner un coup d’accélérateur pour un parc de logements sociaux décents et de faire baisser la pression sur les loyers.
  • Créer des places d’hébergement d’urgence et des pensions de famille en renforçant les moyens des Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), des associations spécialisées dans le logement et des bailleurs sociaux.

Assurer une retraite décente

Ne nous y trompons pas : lorsque le gouvernement veut repousser l’âge de départ à la retraite, alors même que le chômage frappe plus durement les salariés après 55 ans, c’est un moyen à peine déguisé de diminuer le “coût” des retraites. C’est plonger dans la précarité nombre de personnes ayant eu des parcours difficiles. 

Nouvelle Donne préconise la mise en place d’une Retraite citoyenne individualisée : lorsque les retraités touchent moins de 1200 euros par mois, le complément leur est automatiquement versé jusqu’à 1200 euros. L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) disparait donc au profit d’une Retraite citoyenne minimale de 1200 euros par personne. Voir la thématique Revenu citoyen

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