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Face au non-sens des projets type barrage de Sivens et aux violences qui ont entraîné la mort de Rémi Fraisse, il faut sortir de la polémique et dire haut et fort: des alternatives existent.

Avec le changement climatique, si la raréfaction de la ressource en eau n’est pas avérée sur le territoire national, la variabilité de cette ressource évolue: il pleut plus en hiver, moins en été, les précipitations sont souvent plus violentes, et les périodes de sécheresse plus longues.

Le soutien de nos filières agricoles exige donc à la fois de revoir nos modes de production agricoles, une réorientation de l’agriculture vers des cultures économes en eau, l’optimisation des techniques d’irrigation, une gestion pluriannuelle de la ressource en eau et une stratégie de stockage.

Pour autant, le type d’ouvrage comme celui proposé à Sivens est un non-sens écologique doublé d’un non-sens économique.

Ces grands ouvrages sont non seulement très couteux, mais ils sont surtout financés à 100% par la collectivité et non par les acteurs économiques. Leur taille les rend inadaptés à la topographie du terrain, difficiles à intégrer dans l’environnement et implique de faire appel à des entreprises spécialisées beaucoup plus voraces en profits que les entrepreneurs locaux. Enfin, le stock d’eau est très mal réparti sur le réseau hydrographique et occasionne des pertes lié au transport de l’eau importantes.

La construction d’un barrage du type Sivens engendre des conséquences écologiques sur le territoire qu’il ne faut pas négliger: 13 ha de déboisement, une zone humide engloutie alors qu’elle constituait un réservoir de biodiversité depuis 2001 avec 90 espèces protégées, d’autres zones humides en aval menacées d’assèchement et un risque d’eutrophisation des eaux retenues du barrage.

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