Dans un courrier en date du 22 juin 2023 adressé au Président de la République Emmanuel Macron, le maire de Bruz et vice-président de Rennes Métropole Philippe Salmon demande une révision de la position française sur la taxe sur les transactions financières. Une sollicitation émise dans le cadre du sommet “Pour un nouveau pacte financier mondial” qui s’est tenu les 22 et 23 juin à Paris.

Découvrez ci-dessous l’intégralité du courrier de Philippe Salmon :

Monsieur le Président de la République,

Je me permets de vous contacter au sujet d’une attente qui monte en France quant aux résultats attendus du bienvenu sommet “Pour un nouveau pacte financier mondial” des 22 et 23 juin que vous organisez à Paris.

En effet, je pense que nous ne pourrons pas nous réjouir si ce sommet n’est pas l’occasion d’un soutien massif aux pays les plus impactés par le réchauffement climatique et de nouveaux investissements dans la transition écologique en Europe et dans le monde.

Ce sommet doit permettre par exemple que le projet de pipeline EACOP de Total Energies en Ouganda soit arrêté car il représente l’impasse dans laquelle nous mènent les énergies fossiles : une réponse au nécessaire financement du développement des pays “du sud” mais une menace pour l’humanité. Pour que l’Ouganda renonce à laisser exploiter ce pétrole par Total Energies, une compensation financière doit être assurée pour l’Ouganda par les pays ayant provoqué le plus le réchauffement climatique.

Pour que les pays dits “du Sud” puissent se permettre de s’engager pleinement dans la transition écologique et renoncent à leurs énergies fossiles par exemple, ce soutien est essentiel.

Ce soutien ne peut être réel s’il ne passe que par d’énièmes nouveaux prêts : les pays du Sud n’accepteront pas de feindre une avancée si des dédommagements ne sont pas accordés sous forme de dons.

Le Parlement Européen a demandé dans deux rapports (16 février et 10 mai) la création d’une taxe sur les transaction financières européenne avant la fin du mois de juin, qui rapporterait 57 milliards par an. Nous avons pris connaissance du courrier du premier ministre autrichien indiquant que la position de la France, souhaitant uniquement une extension du modèle français à l’ensemble de l’UE empêchait les autres pays d’arriver à un accord pour une TTF ambitieuse.

La taxe sur les transactions financières est le moyen le plus rapide pour débloquer de telles ressources financières.

Je sollicite donc par ce mail une révision de la position française sur la taxe sur les transactions financières.

Merci d’avance de considérer cette demande

Cordialement

Philippe SALMON

Maire de Bruz

Vice-président de Rennes Métropole