Jour historique pour le climat et les droits humains au Parlement européen ce jeudi 15 septembre. Des eurodéputés, dont Pierre Larrouturou de Nouvelle Donne, ont demandé l’arrêt des activités extractives d’EACOP dans les écosystèmes sensibles en Ouganda.

Un moment historique puisque c’est l’une des premières fois qu’une entreprise est visée spécifiquement par une résolution d’urgence !

Une délégation spéciale en Ouganda

Début août, l’eurodéputé Nouvelle Donne Pierre Larrouturou et une délégation de député·e·s ont rencontré celles et ceux qui s’opposent au projet de pipeline géant EACOP. Mais également les responsables de TotalEnergies, des responsables gouvernementaux, d’ONG et des personnes affectées par ce projet.

Cet été, à l’initiative de Pierre Larrouturou, quatre députés européens de différentes sensibilités politiques se sont rendus en Ouganda pour vérifier que TotalEnergies n’avait “rien à cacher” comme l’affirmait Patrick Pouyanné, PDG du groupe pétrolier, le 25 mai dernier au cours d’une Assemblée Générale mouvementée pour l’entreprise. Lors de ce voyage de 9 jours, la délégation composée de Marie ARENA (Belgique, S&D), Katalin CSEH (Hongrie, Renew), Malte GALLEE (Allemagne, Verts/ALE) et Pierre Larrouturou (France, Nouvelle Donne/S&D) ont pu constater le début des travaux et recueillir des témoignages édifiants ainsi que des images exclusives du mégaprojet pétrolier EACOP. 

« EACOP, c’est le projet de construction du plus grand pipeline chauffé du monde. Il parcourt l’Ouganda et la Tanzanie sur 1440 kilomètres, à travers des zones habitées et protégées. L’objectif : exporter du pétrole vers le reste du monde (en émettant, au passage, 34 millions de tonnes de CO2 chaque année) », témoignait Pierre Larrouturou au retour de ce voyage.


Vidéo d’explications : « Non au PIPELINE géant EACOP : pression maximale sur Total et ses actionnaires ! »

Pour comprendre les enjeux du projet :

C’est dans le nord de l’Ouganda, dans l’un des plus beaux Parcs naturels du monde, que TotalEnergies veut commencer en décembre les forages pour alimenter en pétrole brut ce qui serait le plus long pipeline chauffé au monde. Un pipeline de 1.440 km chauffé à 50°C, qui menace l’accès à l’eau et la sécurité alimentaire de plus de 40 millions de personnes.

Un projet qui implique déjà l’expropriation totale ou partielle de plus de 100 000 personnes, principalement des petits paysans qui ne peuvent plus cultiver leurs terres depuis plus de 3 ou 4 ans, sans indemnisation juste et préalable. Un projet qui fait que de nombreux enfants ne vont plus à l’école parce que leurs familles, qui ne peuvent plus cultiver les terres qui les faisaient vivre, n’ont plus les moyens de payer les frais de scolarité. Si nous n’arrivons pas à arrêter ce projet, ce sont jusqu’à 34 millions de tonnes de CO2 qui seraient émises chaque année durant 25 ou 30 ans et précipiteraient le bouleversement climatique et son cortège de catastrophes meurtrières.

Total a fait 16 milliards € de bénéfices en 2021 et 17,8 milliards pour le seul premier semestre 2022, mais bon nombre de paysans sont privés du libre usage de leurs terres et attendent pour certains depuis 4 ans une juste compensation.

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