Transports

Le secteur des transports est responsable d’environ un tiers des émissions des gaz à effet de serre de la France. C’est donc un secteur crucial si nous voulons diminuer nos émissions de gaz à effet serre. Cela implique des changements de pratiques individuelles, de travail, de loisirs, et donc du quotidien auquel nous sommes habitués.

Heureusement, ces changements participeront à une meilleure qualité de vie grâce, notamment, à la diminution de la pollution atmosphérique, la décongestion des trafics routiers et à la réappropriation des centres villes comme lieux de vie sociale et économique.

Plusieurs échelons sont à détailler : International, National, Régional et local. Les outils de transformations ne seront pas les mêmes selon l’échelon à modifier. Mais le principe de base reste le même. Pour arriver à l’objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre tout en bénéficiant de moyens de circulation efficients, il y a trois leviers d’actions :

  • Les déplacements : réduire le nombre de déplacements et la distance parcourue
  • Les modes de déplacement : reporter vers des modes actifs et partagés
  • Profil environnemental des véhicules : agir sur la motorisation et le poids des véhicules

Les aménagements en faveur des modes actifs et partagés ne doivent pas s’ajouter mais se substituer à ceux dédiés à la voiture dans l’espace public.

Ces modifications impliquent un changement profond des systèmes de réseau de déplacement. Les véhicules, les infrastructures, les services et la fiscalité devront évoluer en conséquence.

Travaux de la Commission Thématique Nationale “Transition écologique” – 17 février 2022

Développer les transports collectifs et les mobilités douces

Il est essentiel de repenser nos modes de déplacement et de les orienter vers la sobriété. Nous devons réduire nos déplacements en voiture et en avion et privilégier les transports en commun urbains, le train, les mobilités douces et le co-voiturage. 

 

  • Investir massivement dans le maintien et le développement des voies et des lignes ferroviaires sur les axes prioritaires (trains régionaux et de nuit). Le train doit être favorisé par rapport à la voiture individuelle.
  • Subventionner les initiatives européennes tendant à remettre en état des lignes de train qui ont été fermées par la SNCF (par exemple Railcoop).
  • Soutenir les projets de bus, tramways, TER permettant de diminuer l’emploi des véhicules personnels.
  • Développer les mobilités douces peu polluantes telles que le vélo (électrique ou non) par l’accroissement et la sécurisation des voies cyclables, et en révisant les plans de circulation.
  • Mettre en œuvre un système bonus-malus pour pénaliser les véhicules individuels lourds et fortement polluants et émetteur sur son cycle de vie.
  • Soutenir les projets de bus, tramways, TER permettant de diminuer l’emploi des véhicules personnels.
  • Lancer des offres multimodales flexibles de transport type « zengo » (Suisse). Elles seraient valables pour les transports en commun, le taxi, les voitures de location, les véhicules en libre-service et le vélo. (voitures mutualisées, baisse des GES, décongestion des centres villes).
  • Faciliter l’intermodalité des transports urbains.

Limiter les transports individuels et/ ou polluants

  • Mettre en œuvre un système bonus-malus efficace pour pénaliser les véhicules individuels lourds et fortement polluants et émetteur sur son cycle de vie (SUV et voitures de plus de 1,4 T).
  • Subventionner les véhicules peu polluants (Socle Commun), surtout ceux qui sont en utilisation partagée.
  • Supprimer la détaxe du kérosène aérien.
  • Interdire les vols intérieurs quand existent des trajets en train de moins de 4h.
  • Réformer le système d’indemnité kilométrique de l’IRPP pour réduire l’incitation à utiliser les voitures individuelles (Socle Commun).

Développer le partage

  • Proposer une alternative à la propriété d’un véhicule par la location partagée.
  • Développer l’auto-partage de véhicules électriques pour les personnes roulant peu de kilomètres.
  • Encourager le covoiturage et notamment le covoiturage local maison/lieu de travail par des contreparties, par exemple en favorisant l’accès aux parkings proches de sa destination.

Reconfigurer le transport des marchandises

  • Mettre en place une écotaxe européenne sur le transport routier suivant la distance effectuée (avec géolocalisation européenne).
  • Développer le ferroutage et le transport fluvial en le rendant plus compétitif que le transport routier.
  • Développer des solutions logistiques écologiques pour les livraisons « dernier kilomètre ».
  • Développer des plateformes de distribution en ville de petites camionnettes et de vélos cargos.